Hommage à Léon Tolstoï, À la recherche de la vérité
La vie de Tolstoï ressemble à une montée des marches effectuée pas à pas, dans la quête des réponses aux questions qui l’ont toute sa vie torturé, l’empêchant de vivre sereinement. Mais il se servit également de ses défaites comme de tremplins pour aller plus haut et plus loin.
Léon Nikolaëvitch Tolstoï (1828 – 1910) avait tout pour être heureux : le talent, la célébrité, la fortune, une famille heureuse… Et cependant, il connut des crises de personnalité répétitives, fut sujet à un certain «empoisonnement par la vie» et proche du suicide au moins deux fois dans son existence. Défenseur de l’amour chrétien et de la non-résistance à la violence, il se rebella contre l’Église et en fut excommunié. Après avoir signé des pages immortelles sur l’amour et la famille, il leur tourna le dos…
La recherche de la perfection
À dix-neuf ans, Léon abandonna les études à l’Université de Kazan et se retira dans le domaine de son père à Yasnaya Poliana, pour y étudier sérieusement le droit en vue d’un diplôme, ainsi que la «médecine pratique», les langues étrangères, l’agriculture, la géographie, les statistiques, y écrire une thèse et «atteindre le plus haut degré de perfection dans la musique et les arts plastiques». L’idée qui revenait sans cesse dans sa vie était la perfection personnelle. «J’ai beaucoup changé, écrivit-il dans son journal intime, mais je n’ai toujours pas atteint ce stade de perfection [dans les études] que j’aimerais atteindre». À cette époque de sa vie, son journal intime était le miroir de son être, le témoin d’une auto-analyse intense et d’un combat contre lui-même. Et ce combat eut réellement lieu. Ses périodes d’ascétisme religieux alternaient avec les escapades chez les gitans, les bombances et les nuits entières consacrées aux parties de cartes. Dans sa famille il était considéré comme «le garçon le plus minable». Léon s’imposait cependant des tâches de renforcement de la volonté et de l’honnêteté.
Trouver un sens à sa vie
En 1855, à Saint-Pétersbourg, le cercle d’écrivains auteurs de la revue Contemporain, offrit un accueil ardent au «grand espoir de la littérature russe». Tolstoï avait 27 ans et venait de connaître le vrai succès après avoir publié Les récits de Sébastopol. La gloire littéraire offrait un plaisir, des avantages et des pouvoirs presque magiques !
L’objectif que Tolstoï se fixa ensuite était d’instruire le peuple. Mais lui enseigner quoi ? «Il n’y avait pas d’entente entre nous, écrivit-il, nous ne savions pas ce qui était bien et ce qui était mal. Et la croyance n’est qu’un mensonge». L’enseignement religieux dispensé à l’époque ne faisait pas partie de la vie quotidienne. La vie se passait ailleurs. Tout autour, régnaient la folie et les délires. Tolstoï essayait de ne pas y penser, mais il était dégoûté à la fois par les autres et par lui-même. Pourquoi vivre alors ?
Afin de se fuir lui-même, il partit en voyage : en France, en Italie, en Suisse et en Allemagne, dans le but d’y étudier les systèmes pédagogiques. À son retour, il ouvrit d’abord une école pour les enfants de paysans dans son village natal et plus d’une vingtaine par la suite. Était-ce une façon originale de soigner son âme ? Sa revue pédagogique et ses livres pour enfants, ainsi que son Abécédaire et le Nouvel Abécédaire, créés en 1870, devinrent les modèles classiques de la littérature russe pour les enfants.
Il était hanté par une image obsédante : au cours de l’un de ses voyages à l’étranger il fut témoin d’une exécution (application de la peine capitale) qui le bouleversa. Peu après, il perdit son grand frère bien-aimé. Ces deux évènements provoquèrent le retour en force d’une interrogation : si la mort est inévitable, à quoi sert la vie ? Quel est son sens ? Et après, que se passe-t-il ? La réponse paraissait univoque : la vie n’a pas de sens !
Léon Tolstoï se consacra aux tâches quotidiennes, au travail dans les archives, écrivit les romans qui le rendirent célèbre. L’horizon paraissait sans nuage. Cependant, c’est à ce moment qu’il écrivit dans son journal intime cette prière : «Où est ce Moi que j’aimais et que je connaissais, celui qui sortait quelques fois de moi-même et me réjouissait parfois ou me faisait peur ? Je suis tout petit et insignifiant, depuis le jour où j’ai épousé la femme que j’aime… Mon Dieu ! Donne-moi la force de vivre dans cette conscience de Toi et de Ta puissance…».
Le premier volume de Guerre et paix parut dans la revue littéraire et politique, Le messager russe en 1865 ; Il fut lu partout. Tolstoï étonna tout le monde, fut au centre de multiples débats. Il écrivit : «Je croyais toujours que l’écriture n’était qu’une bagatelle, mais je continuais à écrire pour étouffer en moi-même les questions que je me posais sur le sens de la vie.» Mais les recherches spirituelles de Pierre et du comte André (1), les auto-dénonciations impitoyables de Lénine, les propres pensées suicidaires de Tolstoï ne constituaient-t-elles pas dans le fond, le jardin secret de l’écrivain, une sorte de confession ?
Comment vivre ?
«Le héros de mon roman que j’aime avec toutes les forces de mon cœur… fut, est et sera toujours magnifique», furent les paroles finales de son roman Sébastopol au mois de mai, paru en 1855. Douze ans plus tard, le 10 janvier 1867, il écrivit dans son journal intime : «J’ai des passions, des habitudes, des vanités, des liaisons affectueuses. Mais ce qui m’importe le plus au monde, alors que je vais avoir bientôt 40 ans, c’est que j’aime la vérité. Et je ne suis pas désespéré dans mes recherches de la vérité, je la cherche encore et toujours.»
La crise rattrapa Léon quand il fut au sommet de son talent et de son succès. Entouré par la famille qui l’aimait et qu’il aimait, vénéré par les lecteurs reconnaissants, par la joie du travail créatif… et soudain le surgissement de l’empoisonnement généré par cette vie : l’anxiété, le retour des questions : «À quoi bon ? Et après ?». Il écrivit alors : «Quelque chose d’étrange m’arrive : j’ai des moments de désarroi, des arrêts de la vie, comme si je ne savais pas comment vivre, quoi faire, je me perdais et tombais dans la désolation». Il fallait qu’il sache dans quel but il écrivait, élevait son fils et achetait une propriété.
Léon Tolstoï était un homme heureux, en parfaite santé, après avoir ressenti tout le bonheur possible que la vie pouvait donner mais il sentit qu’il ne pouvait plus continuer à vivre… «Ma vie s’est arrêtée. Si une fée m’avait rendu visite et me demandait quel est le souhait qu’elle pourrait réaliser, je ne saurais pas quoi répondre… La vie, est-ce une blague que quelqu’un a inventé ? Plus tôt ou plus tard viendront les maladies et puis la mort pour moi et pour ceux que j’aime. Alors, pourquoi vivre ? Tout mène vers la mort. Ça, c’est la vérité ! Les arts, la poésie ne sont que des décorations et des appâts de la vie».
Il recommença à chercher des réponses. Aurait-il laissé passer quelque chose ou aurait-il mal compris ? Il était impossible que le peuple ne connût pas ce même désespoir, notamment les gens simples, qui gagnaient leur pain en travaillant, acceptant les malheurs, la misère, les maladies, la mort tout naturellement, sans rechigner parce qu’ils avaient la foi. La foi, voilà le salut ! L’homme n’est rien sans elle. Mais croire en quoi, en quel dieu ? Il chercha la réponse dans la science et dans la religion, à travers Platon et Socrate, Marc-Aurèle, Schopenhauer, Confucius et Lao Tseu. L’homme est une partie de ce monde, une partie d’un Tout unique et la question «pourquoi vivre ?» est erronée. L’homme n’ayant pas de pouvoir sur la vie et la mort, il faut plutôt se demander : «Comment vivre ? Comment vivre pour être utile à ce monde ?».
Plus il y avait d’obstacles sur le chemin, plus le comte Tolstoï, «l’écrivain mondialement connu, russe par naissance, chrétien orthodoxe par baptême et éducation», avançait obstinément. Vraisemblablement, «la vérité est entrelacée avec le mensonge par des fils invisibles» (citation?), on ne peut l’accepter comme cela, il faut l’éprouver par sa propre vie.
Sans crainte de passer pour un «merle blanc» (2) et avant de renier la religion, Tolstoï étudia les vies des Saints, Macaire le Grand (3), le Prince Joassaf (Bouddha), Jean Chrysostome (4) ; il séjourna à la Laure de Kiev (5) et à la Laure de la Trinité-Saint-Serge (6). Chose incroyable : à 50 ans, il se mit à étudier le grec ancien et l’hébreux ! Il lui fut tout simplement nécessaire de retraduire les quatre Évangiles canoniques pour les comparer et comprendre que tout ce culte divin n’avait rien à voir avec l’enseignement originel du Christ ! Cette conclusion ébranla toute la société russe. «Toute cette doctrine religieuse… n’est pas seulement un mensonge, mais une fourberie montée, au fil des siècles, par des gens non-croyants avec un enjeu bien précis et ignoble».
La solitude
Paradoxalement, plus il s’approchait de la vérité, plus Tolstoï se sentait seul. Plus il s’approchait de lui-même, plus il s’éloignait de sa famille. «Mon petit Léon travaille toujours, comme il dit, mais hélas ! Il écrit une sorte de dissertation religieuse, lit et pense jusqu’à en avoir mal à la tête… tout ça juste pour démontrer à quel point l’Église ne correspond pas à l’enseignement des Évangiles… Je ne souhaite qu’une chose, qu’il en finisse au plus tôt et que cela lui passe comme une maladie», écrivit Sofia Andréevna (7) à sa sœur. Selon le témoignage de sa fille aînée Tatiana, Léon ne parlait pas de ses convictions en famille, ne moralisait pas, et ne donnait pas de conseil. Il travaillait tout seul pour remodeler son univers intérieur comme s’il voulait mettre en œuvre sa maxime favorite : «Tais-toi, cache-toi et dissimule toutes tes pensées et tes rêves». Ce travail devenait de plus en plus douloureux. «Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis seul, à quel degré cet être qui est le vrai « moi »est méprisé par tous ceux qui m’entourent», écrivit-il à Engelgardt (8).
Consacrer sa vie aux autres
Lors du recensement de 1882, le comte Tolstoï se proposa d’être un recenseur volontaire et demanda à exercer dans les quartiers les plus démunis, les vrais bas-fonds de la société : des asiles de nuit et des bouges en proie à la dépravation la plus terrible. Cet homme noble désirait contempler la misère avec ses propres yeux, comprendre la dégradation morale vécue par les gens qui s’étaient retrouvés au plus bas. Quelle était la source de cette terrible misère ? D’où venaient ces vices ? S’il existait des gens qui étaient dans le besoin, c’est qu’il y en avait d’autres qui vivaient dans le superflu. «Qui sont-ils, ces autres ? C’est moi, ma famille». La solution était simple : il fallait renoncer à ses biens, l’aisance étant un pêché insupportable.
Autrefois, quand il était jeune, Tolstoï s’était retrouvé à l’hôpital où il partageait sa chambre avec un lama bouriate (9). Ils avaient beaucoup parlé ensemble et cette rencontre avait réveillé en lui un grand intérêt pour l’Inde. Plus il s’immergea dans la philosophie de l’Inde ancienne, plus il comprit clairement que la chrétienté était une branche jeune sur l’arbre séculaire de la connaissance ancienne, que la vérité était universelle et que les réponses essentielles venaient de l’Orient. La philosophie de l’Inde ancienne des Vedas (10), la philosophie de Krishna (11) enseignait : «l’amour est le salut», si tu veux aimer Dieu, aime les gens qui t’entourent et vis pour eux. Tolstoï écrivit : «Je crois fermement aux principes de la Bhagavad-Gîtâ (12), j’essaie de m’en souvenir tout le temps et de me laisser guider par eux dans ce que j’écris… Un de ces jours j’adapterai les paroles de Krishna pour le magazine Cercle de lecture pour les enfants. Comment peut-on ne pas se réjouir du fait qu’il existe une telle source d’inspiration ?»
Tolstoï voyait la sagesse éternelle comme son expérience personnelle, simple et évidente : chacun ne perçoit qu’une partie de la vérité, une seule de ses facettes, voilà pourquoi il faut qu’un homme s’associe à un autre homme, un peuple à un autre peuple, une civilisation à une autre civilisation, un concept philosophique à un autre, pour comprendre la force de la connaissance, la valeur éternelle de la vie.
Grâce à ses traductions et à sa vulgarisation des anciens textes philosophiques, le Mahbāhārata et le Rāmāyana (13), à son adaptation de la biographie du Bouddha sous forme de conte de fées, à son Nouvel Abécédaire qui contenait les traductions des légendes indiennes et à son Cercle de lectures imprégné de la sagesse orientale, on appela Tolstoï «l’homme-pont» entre l’Est et l’Ouest, le miroir de l’Inde en Russie.
En 1910, à l’automne tardive, la Russie et le monde entier suivirent les nouvelles venant de la toute petite gare Astapovo, où, depuis sept jours vivait l’écrivain mondialement connu, penseur religieux, défenseur d’une nouvelle croyance.
Le 6 Novembre 1910, après avoir péniblement prononcé ces mots «J’aime la vérité… j’aime beaucoup la vérité», Tolstoï quitta finalement cette vie qui lui était devenu insupportable et ce monde, préférant, comme Socrate en son temps, être vivant dans la mort plutôt qu’être mort dans la vie.
La science de la vie
Qu’est-ce que la vie ? «Le miracle qui est très bien connu et en même temps complètement méconnu par chaque homme, c’est lui-même». Grand romancier et réformateur russe, vrai philosophe, le comte Léon Nikolaevitch Tolstoï consacra toute sa vie à résoudre cette énigme. Et, suivant la méthode de Del phes (14), en étudiant sa propre nature, il découvrit la vérité telle qu’elle était, Aléteia, le souffle de Dieu, le mental conscient dans l’homme, sa véritable éternité.
Tolstoï pensait qu’il était possible de se créer un univers personnel, dans lequel il pourrait vivre calmement et ne faire que des choses merveilleuses et parfaites. C’était impossible. Il écrivit : «Je m’amuse à me souvenir de l’époque où je pensais que l’on pourrait se créer un petit univers personnel dans lequel l’on pourrait vivre calmement, sans faute, sans repentir, sans confusion, à ne faire que des choses merveilleuses. Ridicule ! Impossible, ma grande. C’est comme sans bouger, on ne peut pas rester en bonne santé. Pour vivre honnêtement, il faut se déchirer, errer, se battre, se tromper, commencer les choses et les laisser tomber… et lutter éternellement et perdre. Quant à la tranquillité, c’est la bassesse de l’âme. […] Mon erreur principale était de confondre l’amélioration avec la perfection. Il aurait fallu d’abord comprendre soi-même, ses défauts et essayer de les corriger. Mais, sans se donner comme objectif la perfection, elle n’est pas seulement inaccessible depuis le point bas où je me trouve, mais aussi, en la comprenant, tout l’espoir de l’atteindre disparaît. […] Les souverains, les subordonnés et les politiciens se demandent que faire (sous-entendant que faire avec les autres) mais personne ne se demande que faire avec soi-même ?»
De même, Tolstoï n’accordait aucune importance à ses succès : «Comme je suis content de ne plus avoir à écrire de livres dans le style Guerre et Paix. Les gens m’aiment pour ces fadaises qui leur paraissent importantes. C’est comme si quelqu’un venait voir Édison (15) en lui disant : «Je vous respecte beaucoup parce que vous dansez bien la mazurka». Justement ou injustement, j’attribue plus d’importance à mes autres livres complètement différents». Les livres de Tolstoï, tels que Ma confession et Ma religion furent rédigés comme une prise de conscience de la plus grande transformation de sa vie que l’écrivain appela «sa deuxième naissance». Il écrivit : «mon seul salut et celui de chaque personne est de vivre pour les autres et pas pour soi-même. Mais la vie de notre classe sociale est bâtie sur l’orgueil, la cruauté, la violence, la méchanceté… Voilà pourquoi celui qui voudrait vivre bien, avec une conscience tranquille et de la joie, ne devrait pas chercher à faire des exploits compliqués et lointains, mais à agir tout de suite, à cet instant même, à travailler chaque jour et chaque heure pour changer cette vie et s’éloigner du Mal et avancer vers le Bien, à faire le chemin de soi à Dieu». «Seulement ces grands esprits comme les anciens sages indiens ont pu saisir cet immense principe [en parlant de Dieu]. Autrement, cette idée ne serait jamais passée par la tête des gens avec tous leurs aéroplanes, automobiles, à Londres ou à Paris. S’il n’y avait pas Krishna, notre concept de Dieu n’existerait pas. Nos représentations chrétiennes de Dieu viennent des Juifs anciens, les leurs des Assyriens, celles des Assyriens des Indiens et toutes ces représentations perdent leur niveau au fil du temps : plus elles sont jeunes plus leur niveau est bas, plus elles sont anciennes, plus elles sont élevées.»
Mahatma Tolstoï
Le 14 décembre 1908, Tolstoï termina enfin la lettre qu’il avait écrite depuis six mois (dont l’introduction a été réécrite 105 fois). Toute l’Inde lisait La lettre à l’Hindou (16), appel à une lutte non-violente mais ferme contre l’oppression coloniale. Et parmi ces gens, un jeune juriste indien la prit pour un plan d’actions. Sa correspondance avec Tolstoï, les conseils de celui-ci inspirèrent Mahatma Gandhi à élaborer un programme de libération du peuple indien. En Orient, Tolstoï était connu comme un grand Maître, Mahatma, ce qui veut dire une grande Âme. Il s’était tellement mis à nu, que vers la fin de sa vie, il devint prophète. Il pressentait les temps sanglants qui s’approchaient, les changements sociaux, la Révolution, la guerre. Il lança un appel à tous les penseurs de l’avant-garde de l’époque, à toutes les forces planétaires de la lumière, mais avant tout, en Russie, il lança un appel à étudier et à propager la vraie connaissance. «La tâche qui se pose devant les penseurs de l’avant-garde… est de montrer l’inévitabilité et la nécessité de cette chose que l’on a toujours appelée la connaissance. Montrer que depuis toujours l’humanité avait cette connaissance qui se manifestait dans des enseignements religieux, des sages non seulement égyptiens mais aussi grecs et romains et des sages qui ont vécu très récemment… Ceci est le travail des hommes qui pensent et qui aspirent à faire avancer l’humanité sans lequel tout effort, qu’il soit scientifique, politique ou intellectuel, sera vain.»
Par Olga KOROTKOVA
Article traduit du russe par Ludmilla Legay et paru dans la revue de Nouvelle Acropole en Russie
(1) Personnages principaux du livre Guerre et paix : le comte Pierre Kirillovitch Bezoukhov et le prince André Nikolaïevitch Bolkonsky
(2) Désigne une personne ou un objet très rare et très difficile à trouver
(3) Macaire de Scété, ou Macaire le Grand (300 – 391) moine égyptien et membre d’une colonie monastique qui peuplait le désert de Scété, à l’ouest du delta du Nil (Deir Abu Makar). Disciple de saint Antoine, il possédait les dons de guérison et de prophétie
(4) Jean Chrysostome, (entre 344 et 349 – 407) archevêque de Constantinople et l’un des pères de l’Église grecque. Saint et docteur de l’Église catholique romaine, de l’Église orthodoxe et de l’Église copte, réputé pour sa très grande éloquence
(5) Important monastère orthodoxe, lieu de résidence du patriarcat de L’Église orthodoxe d’Ukraine
(6) Important monastère orthodoxe russe situé à Serguiev Possad, (à 90 kms environ de Moscou)
(7) Femme de Léon Tolstoï
(8) Vladimir Alexandrovitch Engelhardt (1894-1984) biochimiste soviétique, un des fondateurs de la biologie moléculaire
(9) mongol
(10) Du sanskrit «vision» et «connaissance», «connaissance révélée» à des sages d’Inde Rishi et transmise oralement de brahmane en brahmane
(11) En sanskrit, «sombre», «bleu-noir», divinité importante de l’hindouisme, huitième avatar ou incarnation de Vishnou. Dans la Baghavad Gîtâ, conducteur du char d’Arjuna
(12) En sanskrit, «Chant du Bienheureux» ou «Chant du Seigneur», partie centrale du grand poème épique Mahābhārata (un des écrits fondamentaux de l’hindouisme). La Bhagavad Gîtâ est composée de 18 chapitres et raconte la bataille entre deux familles indiennes, les Pandavas et les Kuravas, se disputant le pouvoir pour la ville céleste Hastinapura et le combat intérieur d’Arjuna avant la décision finale de la bataille
(13) En sanskrit «parcours de Rāma», un des écrits fondamentaux de l’hindouisme et de la mythologie hindoue, attribué à l’ermite Valmiki, surnommé Adi Kavi, «Le premier poète». La plus courte des épopées mythologiques, composée entre le IIIe siècle av. J.- C. et le IIIe siècle ap. J.-C., constituée de sept livres et de 24 000 couplets (48 000 vers)
(14) En rapport avec l’oracle de Delphes, consulté par les Grecs jusqu’au IIe siècle av. J.-C. La pythie y transmettait la parole des Dieux (notamment du dieu Apollon) aux hommes
(15) Thomas Alva Edison (1847-1931), inventeur américain le plus prolifique ( plus de 1093 brevets) dont l’électricité, le téléphone, le cinéma, l’enregistrement du son et diffuseur et vulgarisateur d’autres techniques d’avant garde. Fondateur de Général Electric
(16) Écrite en 1908 par Tolstoï à Chittaranjan R. Das, un révolutionnaire bengali, représentant de l’intelligentsia hindoue
Principales œuvres de Léon Tolstoï :
Guerre et Paix, Éditions Gallimard, 2007
Les récits de Sébastopol, Éditions Payot, 1997
Anna Karénine, sous la direction de Marie SEMON, Éditions Livre de Poche 1997
Résurrection, Traduction de Constantin MOUROUSI, Éditions du Rocher, 2010
Bibliographie sur Tolstoï
Tatyana Lvovna SUKHOTINA-TOLSTAYA, Mémoires, Moscou, Khudozhestvennaya literatura, 1976
Tatiana (Lvovna) TOLSTOÏ, Avec Léon Tolstoï, Souvenirs, Albin Michel, 1975
BURBA, Tolstoï et l’Inde, préface de Paul BIRUKOFF, 1958
H.P. BLAVATSKY, La science de la vie de Léon Tolstoï (ouvrage paru en russe)