Derniers articles

  • Arts

    Dante, poète éternel

    Les commémorations du 700e anniversaire de la mort de Dante sont l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) celui qui a donné son nom à un adjectif, dantesque, synonyme de grandiose, en référence à son œuvre emblématique, la Divine Comédie.  Mort à 56 ans de la malaria le 14 septembre 1321, c’est à Ravenne que le poète florentin a son tombeau. Dans cette ancienne capitale de l’Empire romain déclinant, où Dante fut exilé au tournant du XIVe siècle, on récite la Divine Comédie tous les jours à 18h depuis le 14 septembre 2020 en hommage au plus grand poète italien. Car c’est à Ravenne que le poète a composé cette œuvre majeure, couronnement poétique de son parcours philosophique et mystique. C’est à Ravenne que Dante mourut loin de sa patrie florentine. Car Dante ne fut pas un artiste en marge de la société, mais un homme pleinement engagé dans la vie politique de son temps. Impliqué dans…

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  • Éducation

    29e Olympiades artistiques et sportives de Nouvelle Acropole France

    Une philosophie du dépassement de soi Les 17 et 18 juillet derniers se sont déroulées les 29e Olympiades sportives et artistiques organisées par Nouvelle Acropole France, dans le cadre pittoresque de l’ancienne Abbaye de la Cour Pétral, en Eure-et-Loir. Pour l’occasion, près de 250 participants venus des quatre coins de France ont fait le déplacement. Retour sur cette édition 2021 très spéciale, marquée par un très bel esprit de camaraderie et de fraternité, dans un contexte sanitaire particulièrement encadré. Règlement sanitaire oblige, les sportifs et leurs équipes ont dû montrer patte blanche pour accéder au site de l’ancienne abbaye. Test antigénique, port du masque obligatoire en intérieur : pour cette édition 2021, les organisateurs de l’événement ont redoublé d’efforts afin de renforcer les contrôles et d’assurer la sécurité de tous les participants. Une cérémonie d’ouverture pour célébrer l’« esprit de victoire » Les festivités ont débuté samedi 17 juillet au matin par une…

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  • Philosophie

    Vaccin philosophique pour l’âme

    L’art de s’émerveiller d’un rien : un autre regard Parler aujourd’hui d’émerveillement peut sembler une folie, mais cette folie n’est-elle pas la plus grande sagesse devant la désespérance de ce monde ? L’émerveillement, en effet, n’est pas un luxe, ni même, la part des sots, mais la plus haute vocation de l’homme. Car la connaissance n’est pas accumulation de savoir mais fraîcheur du regard. L’émerveillement est à l’origine de toutes les grandes découvertes, de toutes les grandes créations artistiques ou scientifiques. Toute l’histoire de la philosophie, depuis les présocratiques jusqu’à Martin Heidegger (1889-1926) tourne autour de ce mystère de l’étonnement devant le sublime de la vie. « Avoir l’esprit philosophique, écrit Arthur Schopenhauer (1788-1860), c’est être capable de s’étonner des événements habituels et des choses de tous les jours ».Albert Einstein disait : « Celui qui a perdu la faculté de s’émerveiller et qui juge, c’est comme s’il était mort, son regard s’est éteint ».Nous retrouvons chez…

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  • Société

    Goût du beau ou culte du laid ?

    « L’art est la sagesse faite beauté » Jorge A. Livraga « Le laid est beau et le beau est laid » : cette réplique des sorcières de Macbeth interpelle. À vouloir s’affranchir du beau, le laid est-il devenu la nouvelle référence ? Le principal argument de réfutation de critères « universalistes » de beauté est leur caractère apparemment subjectif : on a coutume de dire que les goûts et les couleurs sont affaire de sensibilité individuelle, de culture etc. sans toutefois préciser que les goûts évoluent avec notre lecture de la réalité. L’autre argument est celui de l’injustice de la beauté puisque certains ont été moins favorisés par la nature : pour la logique dominante de loterie génétique de notre culture matérialiste, c’est irrecevable. Dans son ouvrage Le goût du moche (1), Alice Pfeiffer pourfend les stéréotypes des modes et l’académisme des dogmes en faisant l’éloge du pouvoir d’attraction de la laideur. Cette inversion de critères, revendiquée comme une forme de contestation,…

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  • Éducation

    Mon village sous l’occupation allemande (3)

    Ce troisième épisode de « Mon village sous l’occupation allemande », la rubrique « Raconte Grand-mère », raconte l’occupation allemande et comment la maison dans laquelle a habité l’auteur étant enfant, a servi à héberger un officier allemand. Mon père trouva du travail à Blois, dans le Loir-et-Cher. Il revenait quand il pouvait à la maison. Il lui est arrivé, quand il n’y avait pas de train, de faire à bicyclette les presque cent kilomètres que cela représente, ce qui n’était pas sans danger. Il prenait les petites routes pour éviter les déplacements des troupes allemandes. Les Allemands occupent le village Le bruit courait que les avions allemands lorsqu’ils passaient au-dessus d’un village laissaient tomber des bonbons empoisonnés. On disait aux enfants, s’ils en trouvaient, de ne surtout pas les manger mais des les apporter à leurs parents.  Le soir, c’est le couvre-feu. Lorsqu’il fait nuit, on calfeutre les fenêtres.…

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  • Arts

    Le corps et l’âme

    Sculptures italiennes de la RenaissanceDe Donatello à Michel Ange Cette exposition (1) riche de 140 œuvres présente la sculpture italienne de la seconde moitié du XVe siècle et du début du XVIe siècle, période considérée comme l’apogée de la Renaissance. La représentation de la figure humaine prend des formes novatrices accentuant la présentation des sentiments. On part de Donatello, un des premiers à avoir réhabilité l’art antique en pleine redécouverte à l’époque et on finit par quelques œuvres de Michel Ange, le grand génie de la Renaissance. Mais l’exposition découvre également d’autres auteurs de différentes régions d’Italie pour montrer la richesse des productions et des échanges entre elles. C’est une époque trouble pour l’Italie, entre les guerres d’Italie qui opposent les Principautés et États locaux aux grandes monarchies, comme la France et à la fin le Saint-Empire romain germanique. Mais, l’art et la beauté apparaissent comme un rempart face aux incertitudes et instabilités de l’époque.…

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  • Éducation

    L’idéal olympique

    L’idéal olympique, tel qu’il a été pensé par les Grecs de l’Antiquité, ressuscité par le baron Pierre de Coubertin et insufflé dans la formation philosophique de Nouvelle Acropole par son fondateur, Jorge Angel Livraga, ne consiste point à gagner, mais à donner le meilleur de soi, à se surpasser.  Dans cette compétition, celui qu’on nomme « l’adversaire » est en fait notre plus grand « allié ». Nous avons tout intérêt à ce qu’il donne le meilleur de lui-même, afin que nous puissions, en nous mesurant à lui, nous surpasser. Le mot compétition vient du latin competo qui signifie « atteindre avec ». « Avec » et non pas « contre » ! Nous n’aidons pas les autres en nous faisant petits. Encore moins en les rabaissant. Voilà l’esprit olympique : grandir, se surpasser, pour que chacun atteigne son plus haut sommet. Se connaître, se gouverner, se vaincre Les Jeux connurent plusieurs tentatives de rénovation à partir du XVIIIe siècle, mais elles se limitèrent…

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  • Philosophie

    Il ne s’agit pas de créer des anticorps

    Face à un monde pollué, se résigner ou créer de meilleures possibilités ? Nous vivons dans un monde pollué et nous y sommes habitués. Surtout dans les grandes villes où le niveau de contamination ambiante croît de jour en jour mais comme nous ne pouvons les abandonner parce que c’est là que sont ancrées nos obligations, nous nous sommes simplement adaptés à cette situation. L’anticorps de l’indifférence Nos organismes ont créé des anticorps et, presque naturellement, nous nous habituons à ce qui est antinaturel. Néanmoins, le processus est plus complexe : la situation ne se réduit pas au milieu ambiant physique mais s’étend aux plans psychologiques et mentaux, raréfiant les expériences humaines à des niveaux insoupçonnés.  La saleté psychologique se manifeste sous forme d’émotions grossières qui s’introduisent à travers toutes les occasions de la vie. La violence, l’agressivité, l’égoïsme à outrance, paraissent être les mesures habituelles dans la majorité des sociétés.  Au…

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  • PhilosophieAcropolis HSN11

    La Sagesse de la Nature, vivre autrement

    Le thème de la Nature est d’actualité. Depuis de nombreuses années, scientifiques, économistes, philosophes, écrivains… alertent les gouvernements et l’opinion publique en réclamant des mesures urgentes pour préserver et sauver la planète Terre en danger. Ceci est le résultat de la vision prométhéenne dans laquelle l’homme s’est désolidarisé de la nature pour la transformer en objet et l’exploiter au nom du progrès et du développement industriel, sans se soucier de l’avenir de la planète et de tout ce qui y vit. Il a lui a enlevé son caractère sacré et s’est ainsi désenchanté. Face à tous ces dangers, aucune vision globale n’est appliquée. On colmate l’un des effets négatifs, ce qui aggrave les autres. La solution serait de remettre en cause la croissance économique et démographique pour revenir à la sobriété et à l’essentiel. Le plus important est de revenir à une vision orphique, celle des premiers philosophes grecs, qui…

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  • Société

    La Fontaine, pour mieux comprendre les fables de notre temps

    À partir de juillet, les mesures de confinement s’estompent. Un bon nombre parmi nous partira en vacances pour s’aérer l’esprit. C’est un grand moment pour réussir un déconfinement intérieur. Pour ce faire, quoi de mieux que de revisiter les Fables de Jean de La Fontaine ? Le 8 juillet, on célèbrera le quatrième centenaire de sa naissance à Château-Thierry. Jean de La Fontaine n’est pas seulement un auteur pour les enfants. C’est un ami qui nous veut du bien et nous éclaire sur les contradictions humaines : « Un manque de confiance en soi, parfois un aveuglement sur ses talents réels et pourtant une profonde ambition… Une inquiétude religieuse, un questionnement métaphysique, à plusieurs reprises au cours de sa vie, et, cependant, une adhésion aux philosophies matérialistes proches de l’athéisme des libertins. » (1) Les contradictions ne l’effrayent pas. Par la poésie, il parvient à les harmoniser. Comme il le fait de manière joyeuse…

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