Derniers articles
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Société
Il y a 45 ans, le premier éditorial
Un extrait de l’éditorial de Fernand Schwarz, édité dans le premier numéro de la revue Acropolis, en mai 1973. « Nouvelle Acropole commence avec ce premier numéro, la publication de son bulletin qui a pour but d’aborder des éléments utiles pour la recherche comparative des religions, des arts et des sciences. À l’époque de la mécanisation, l’Occident a commencé à se demander s’il suffisait pour l’élévation humaine de construire des bâtiments toujours plus hauts et plus grands ou s’il fallait autre chose. Les éléments les plus précieux du passé, le sentiment de perpétuité des Égyptiens, la mystique des Indiens, l’organisation des Incas, l’amour de la sagesse des Grecs, le concept de « citoyen du monde » des Romains peuvent nous aider à retrouver aujourd’hui le sens de l’humain que nous avons perdu. Au-delà de tout préjugé religieux, politique ou scientifique, l’Occident a besoin d’une synthèse, d’une philosophie éclectique qui enseigne à vivre en…
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Philosophie
Quatre rédacteurs en chef, l’unité dans la multiplicité
Quatre rédacteurs en chef ayant participé à l’évolution de la revue mais avec toujours la même finalité : éclairer le monde à la lumière de la philosophie. Les années 80 : la transdisciplinarité Les années 80 étaient une époque de grand bouillonnement intellectuel autour de la notion de transdisciplinarité ; de grands colloques internationaux avaient lieu chaque année, comme le colloque de Venise en 1986, La science face aux confins de la connaissance; à ces colloques, participaient de prestigieux représentants des sciences physiques, mais aussi des sciences humaines, des philosophes, des épistémologues, des spécialistes de l’éducation. Ces grands colloques de Cordoue, Genève, Washington, Tsukuba, Paris ont permis l’émergence d’une véritable science de l’homme transdisciplinaire, dont le XXIe siècle a hérité. Nous avons pu interviewer certaines de ces personnalités, comme Michel Random, Basarab Nicolescu, Fritjof Capra, Michel Cazenave, Gilbert Durand, Stéphane Lupasco, Etienne Guillé, Edgar Morin et bien d’autres. Nous avions le sentiment…
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Société
Un rêve de jeunesse qui perdure
Au mois de mai de 1973, Laura Winckler et moi-même imprimions sur un duplicateur à l’alcool le premier numéro de notre revue. C’était un cri de jeunesse plein d’espoir en l’avenir de la pratique de la philosophie dans ce pays. Aujourd’hui, nous célébrons notre 300enuméro et une partie de nos rêves est devenue réalité. Mais quel parcours ! Notre revue a épousé tous les supports possibles et imaginables jusqu’à sa dernière transformation en format digital. Mais nous avons toujours gardé confiance dans le papier, moins éphémère. Une fois par an, nous publions notre numéro Hors-série (1). Cependant, ces transformations techniques ne sont rien à coté des rencontres exceptionnelles avec des personnes remarquables par leurs vies et leurs œuvres. Celles-ci nous ont extraordinairement enrichis par leurs apports à notre revue. Dans les premières années, c’était exaltant de rencontrer des personnalités telles que Marie-Madeleine Davy, Jean Chevalier, Gustave Thibon, Gilbert Durand, Mircea…
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Philosophie
À lire revue 299
VIENT DE PARAÎTRE ! Hors-série N° 8 Revue Acropolis, septembre 2018, 6,50 € Éduquer à la Transition Nous vivons dans un moment de transition. Le monde vit de grands changements, favorisés par des découvertes extraordinaires dans tous les domaines et en même temps, d’un point de vue culturel, politique, et moral, notre monde est en crise et les modèles existants sont impuissants à renouveler nos sociétés. De nombreuses initiatives surgissent partout dans le monde, offrant des solutions alternatives, pour transformer durablement notre manière de vivre et d’agir, qui nécessitent de changer de paradigme et de réviser en profondeur nos modes de pensée et nos valeurs. La clé pour accompagner cette transition réside dans l’éducation : une éducation permanente et intégrale, pour une évolution et un développement permanents des potentialités humaines. Se changer soi-même pour changer le monde, redonner à l’être humain sa dignité, sa légitimité et lui permettre de construire en lui…
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Philosophie
Osez désirer tout avec la philosophie du Christ
« La véritable philosophie du Christ est destinée aux amoureux de l’intensité, aux amants du vivant. Elle s’adresse à des êtres dont le désir est tellement grand qu’il n’acceptera pas moins qu’une vie infinie. » Avec ces mots, Denis Marquet, philosophe, thérapeute et auteur, résume l’essentiel de son dernier livre « Osez désirer tout ». La véritable philosophie du Christ, Osez désirer tout, est un titre provocateur qui ne laisse pas indifférent comme tous les livres de Denis Marquet. Chacun de ses livres est toujours un étonnement mais celui-ci fait un pas de plus dans la littérature philosophique et spirituelle. On y voit une progression, une maturation dans la réflexion que nous propose l’auteur depuis la parution de son roman Colère (1). Ce n’est pas le énième livre qui commente ou donne son avis sur les grands philosophes ou les voies spirituelles. Non, il va plus loin. Nous avons été…
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Philosophie
Saint Michel, une symbolique très riche
Saint Michel est une figure iconographique très importante dans le christianisme, notamment en France. Il est aujourd’hui fêté le 29 septembre. Il est aussi l’un des saints patrons de la France, l’un des personnages les plus connus du christianisme, que l’on retrouve dans d’autres civilisations. Saint-Michel est l’image du chevalier terrassant le dragon, parce que la volonté réussit à contenir les instincts. Pour comprendre sa symbolique riche, nous devons aller au-delà de la simple interprétation religieuse du combat des forces de Dieu face au démon. La clé psychologique, la volonté sur les instincts C’est l’image du chevalier terrassant le dragon, parce que la volonté réussit à contenir les instincts. C’est l’évocation éternelle de la conscience face au chaos. Il est l’image du héros qui doit affronter ses peurs et ses doutes, qui doit dépasser l’incertitude. Le dragon est l’illustration de toutes les ombres que l’on doit dépasser. La clé symbolique…
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Arts
« Enfers et fantômes d’Asie »
Parcourir cette exposition (1) qui conduit des Enfers, vers les fantômes les plus variés et terrifiants dans des mises en scènes réalistes et des extraits de films, réunit en même temps, la visite d’une exposition et l’immersion dans une expérience cinématographique, faisant ressentir des frissons, comme dans un train fantôme et invitant à réfléchir sur la relation entre les vivants et les morts. Les iconographies sont orientales, mais la relation entre les morts et les vivants demeure universelle et interpelle chacun de nous. En Chine, en Thaïlande ou au Japon – terrains d’étude de l’exposition – l’engouement populaire pour l’épouvante est bien réel, imprégnant une grande diversité de productions culturelles. Cette exposition comprend trois sections. Préambule Un fantôme ne meurt jamais. En Asie orientale et du Sud-Est, les histoires d’épouvante ont traversé les époques, véhiculées par la tradition orale, la littérature, le théâtre et le cinéma, qui leur donna une…
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Arts
Trouver sa dignité
« Éloquentia » est un programme d’expression publique au cours duquel les candidats se voient proposer une formation et un concours « des éloquences » encadrés par des artistes de renom, des avocats et des experts de la prise de parole sous toutes ses formes. En 2018, le centre de Nouvelle Acropole République a organisé son propre concours d’éloquence. La lauréate est Judith Renault, dont nous publions ici le texte. J’étais là. J’attendais. Qu’on me dise quoi faire. Quoi être. Ce qu’il faut penser ; vouloir. Qu’on me modèle. Qu’on me sculpte sur le modèle qu’il convient de regarder. Je voulais vivre dans l’autre. Par l’autre. Pour l’autre. J’attendais que le temps passe, sans moi. Qu’il soit trop tard. Quoi être ? Je ne voulais pas savoir. Je voulais qu’on me le dise. Mais quelque part je savais. Je ne rentrais pas dans le moule. Freinée par l’orgueil ; par manque de courage, je n’osais…
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Philosophie
Melpomène, la muse de la tragédie L’existence est-elle une tragédie ?
Melpomène est la muse de la tragédie, inspiratrice des artistes. Au-delà de cet art, elle représente la tragédie de l’existence, celle qui inspire de nombreuses vicissitudes au lieu de nous inspirer confiance et sagesse. Aujourd’hui, j’ai vu Melpomène, muse de la tragédie, inspiratrice des artistes tout au long de l’Histoire, aimée et crainte, image accusatrice de la vie. Je l’ai vue comme on nous l’a toujours dépeinte, avec sa longue tunique tombant à ses pieds, avec son visage sévère et impassible, avec son sceptre, son poignard et le masque tragique à la main. Le sceptre faisait d’elle la reine absolue de l’existence, la maîtresse des destins qui, à un degré plus ou moins important, colore tous les événements de la vie. Le masque, au terrible rictus, rappelait les innombrables fois où nous, tous les humains, avons contrefait nos propres visages, gouvernés par la douleur ; il y avait dans ce masque…
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