Derniers articles

  • SociétéPrès d’un milliard de citadins vivent dans des bidonvilles, soit un habitant sur sept et demi dans le monde

    Qu’est-ce qu’une vie humaine ?

      Le mois dernier, nous avons été émus par l’accélération de la montée des inégalités dans le monde. Le Forum Urbain Mondial de Kuala Lumpur (1) organisé par le programme des Nations Unies pour les établissements humains, ONU/habitat qui s’est déroulé du 7 au 13 février 2018 (2), nous révèle que sur la planète, près d’un milliard de citadins vivent dans des bidonvilles, soit un habitant sur sept et demi dans le monde. Et ce phénomène ne va pas s’arrêter (3).« De nombreuses villes secondaires vont doubler ou tripler de taille en vingt ans, personne ne sait gérer ça, surtout en manquant de ressources, d’infrastructures, de capacité de planification », estime le Sud-Africain William Cobbeett, directeur de Cities Alliance (4). La plupart des gouvernements refusent encore l’explosion des quartiers informels autour de leur villes. En fait, les préconisations des chercheurs sont d’accompagner ces populations plutôt que de combattre la croissance urbaine.…

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  • SociétéDepuis plus de trente ans, toutes les inégalités ont augmenté dans presque tous les pays du monde

    La hausse des inégalités dans le monde, une atteinte à la dignité humaine

    Entre décembre 2017 et janvier 2018, plusieurs rapports ont été publiés sur l’accroissement des inégalités dans le monde et les menaces qu’elles représentent au niveau planétaire. En effet, depuis plus de trente ans, toutes les inégalités ont augmenté dans presque tous les pays du monde, selon le rapport du World Wealth and Income Database (WID), fruit d’un travail collectif de plus d’une centaine de chercheurs. OXFAM, ONG d’origine britannique, a publié le sien, quelques jours avant le Forum économique de Davos (1) et a interpelé le gotha mondial. En 2017, 82 % des richesses créées dans le monde ont bénéficié aux 1% des plus riches, alors que la situation n’a pas évolué pour les 50 % des plus pauvres. Bien que le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté ait été divisé par deux en vingt ans, « si les inégalités n’avaient pas augmenté parallèlement sur la même période, 200 millions…

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  • Philosophie

    À Lire

    La chasse de la Sagesse et autres œuvres de philosophie tardive par Nicolas de CUES Éditions Les Belles Lettres, 2017, 352 pages, 25 € Nicolas de Cues (1401-1464) marqua de son empreinte la pensée européenne, de la Renaissance à l’époque moderne. Lecteur assidu de la tradition philosophique de l’Antiquité et du Moyen Âge, curieux de science, de médecine et des arts, il rédigea notamment La Docte Ignorance, Les Conjectures, La Pensée, La Paix de la foi et La Vision de Dieu. Les œuvres proposées dans ce livre, testament philosophique, nous aident à revisiter sa philosophie : : sa conception augustinienne de la philosophie comme recherche et théorie de l’unité, sa doctrine de la participation à l’un, le dernier développement de son principe de la coïncidence des opposés, un dernier infléchissement de sa pensée de l’intellect, et sa compréhension de la nomination. Par une professeur philosophie et spécialiste de Nicolas de Cues  …

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  • Sciences

    Un samu animal ?

      Il semblerait que l’entraide ne soit pas réservée uniquement au monde humain mais que certaines espèces animales recourent à cette technique pour secourir les membres blessés de leur communauté. Témoins en sont les fourmis africaines matabele.   Deux à trois fois par jour, les fourmis matabele (Megaponera analis), répandues dans le sud du Sahara, lancent des raids contre les ouvriers termites, dans une bataille rangée de 200 à 500 fourmis (pouvant représenter une colonne de 50 mètres de longueur). Les termites assiégés résistent et avec leurs puissantes mâchoires blessent, voire tuent les fourmis attaquantes. Les fourmis blessées émettent alors un signal chimique en excrétant deux substances présentes dans les réservoirs de leur glande mandibulaire (disulfure et trisulfure de dimethyle). Des fourmis « secouristes » accourent et les ramènent au nid pour les soigner. On pourrait parler d’un « Samu » des fourmis. Érik Thomas Frank, entomologiste et chercheur au Biocentre de l’Université de…

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  • PhilosophieClio, muse de l'Histoire

    Clio, muse de l’Histoire Prédestination ou libre-arbitre, faire le bon choix

        L’auteur s’interroge sur Clio, la muse de l’Histoire. L’histoire se déroule-t-elle dans le cadre d’une Loi, le grand Destin ? Comment marcher sur le bon sentier ? Comment faire le bon choix ? J’ai vu aujourd’hui la muse de l’Histoire. À force de rêver aux vieux classiques et de les lire, eux qui recevaient la visite inspiratrice des ces intelligences subtiles, je me suis extasiée dans la contemplation d’un beau marbre aux formes féminines qui représentent l’Histoire. Et j’ai tenté de regarder plus haut que les formes, plus haut que le marbre, d’extraire le mystère de la déesse qui a régi le concept de temps et d’Histoire durant tant de siècles. J’ai voulu me rapprocher d’elle en lui expliquant ce que maintenant nous appelons Histoire, et j’ai eu honte d’exposer d’aussi pauvres mots. Je me suis rendu compte que l’Histoire a été réduite à une série de récits qu’on lit dans…

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  • ÉducationChaque soir, le jour décline et fait place à la nuit

    C’est quoi, finalement… la mort ?

    Nous autres, les humains, sommes habités par une peur panique : celle de l’annihilation. L’acharnement thérapeutique, la cryogénisation, le transhumanisme, en sont les témoins. Pourtant, chaque jour, et partout autour de nous, la nature nous montre que jamais la mort n’a empêché ni n’empêche la vie de continuer. Nous savons tous que nous allons mourir. Mais, le plus souvent, nous ne le croyons pas. Nous savons tous que nous sommes mortels. Mais, tout au fond, nous nous sentons immortels. À dix-sept ans, je prétendais que ce n’était pas parce qu’à ce jour, tout le monde était mort que je devais, moi aussi, mourir. Et pendant longtemps, la perspective de la mort a freiné mon élan pour entreprendre. À quoi bon ? puisqu’on va mourir. Chaque soir, le jour décline et fait place à la nuit. Chaque matin, la nuit s’efface et fait place au jour. Chaque soir, meurt le jour et naît…

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  • Société

    Un roi à New-York

    Ce film qui allie en même temps drame et burlesque analyse finement les travers de la société américaine par le biais de la télévision et de la publicité. Une révolution populaire oblige le Roi Shadov à fuir son pays. Arrivé à New-York, il est vivement accueilli par la presse américaine. Il apprend vite que son premier ministre a disparu avec la fortune du royaume. Shadov a un rang à tenir pour vivre à l’Hôtel Ritz. À la recherche de liquidités, il est contraint de faire de la publicité pour gagner sa vie. Une intrigante et belle journaliste, Ann Key, abuse de sa naïveté et le piège pour l’utiliser à son profit. C’est à ce moment qu’il choisit de prendre sous sa protection le jeune et désœuvré Rupert dont les parents ont été arrêtés pour propagande marxiste. Cette rencontre va profondément changer, pour Shadov, sa vision de l’Amérique. Avant-dernier film de…

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  • ArtsMucha conçoit son projet de la fresque monumentale de l'Épopée Slave entre 1899 et 1900 comme " une lumière grande et glorieuse qui, avec ses idéaux purs et ses ardents avertissements, illumine l'esprit de tous les gens " .

    Alfons Mucha, conduire les hommes vers un chemin de paix et de fraternité universelle

      Alfons Mucha (1860-1938) (1), fer de lance de l’Art Nouveau, avait la volonté d’améliorer le monde par la beauté de l’art en le rendant accessible au plus grand nombre. Humaniste, il a également œuvré toute sa vie pour conduire l’humanité vers un chemin de paix et de fraternité universelle.   Trois de ses œuvres résument ainsi son dessein de vie. « Le Pater » ; « l’Épopée slave » et le triptyque inachevé : « L’âge de la raison », « l’âge de l’amour », « l’âge de la sagesse ».  « Le Pater », chemin de l’humanité vers la lumière de la sagesse  Le 20 décembre 1899, quatre mois avant l’inauguration de l’Exposition Universelle de Paris, (digne étendard de la transition vers le nouveau siècle), Alfons Mucha édite Le Pater comme un message pour les nouvelles générations. Mucha divise l’oraison en sept lignes, analyse le sens et donne une interprétation personnelle à chacune d’elles, à travers un trio de trois pages illustrées avec…

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  • PhilosophieL'escamoteur, célèbre tableau de Jérôme Bosch (1450 -1516), met en scène la magie du premier niveau, s'amuser en trompant nos sens

    Redécouvrir la magie Le premier niveau : la magie des sens

      Aller à la rencontre de la magie nous fait poser quelques questions. Avec cet article, nous irons à la découverte d’une magie inoffensive mais qui révèle chez nous des moteurs d’empêchement et de désenchantement. Il s’agit du premier niveau de la magie. Nous, les enfants d’un mode de pensée qui a donné priorité à la rationalité sur une approche plus intuitive du monde, au fil des ans, nous nous sommes coupés de nos racines mystérieuses et nous avons oublié que la vie est avant tout une magie.Cet excès de rationalisme nous a « illusionné ». Il nous a fait croire en la toute souveraineté de l’intelligence humaine sur la nature. La conséquence a été une forme de désenchantement. Nous n’entretenons plus avec la Nature un rapport de respect mutuel ni un dialogue d’être vivant à être vivant. Elle est devenue un objet que l’homme exploite sans plus aucune forme de considération.…

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  • SociétéLe soir du Réveillon, on tente de chasser les mauvais esprits de l'année.

    Bonne Année !  » Deviens ce que tu es »

      Le jour de l’an n’a pas toujours été fêté le 1er janvier. Chez les Babyloniens, il était célébré à l’équinoxe de mars, chez les Égyptiens, au moment de la crue du Nil autour du 15 juillet. Ce fut César, en 45 av. J.-C., qui décida à Rome que le jour de l’an serait le 1er janvier. Le mot « janvier » vient des mot latins Janus et janua qui veulent dire « porte », « portail » ou « découverte ». Tous les portails de Rome étaient sous la protection de Janus (1) et on les utilisait tantôt pour rentrer tantôt pour sortir. Ils représentaient les deux visages du dieu :  celui qui regarde vers l’avant, vers l’avenir et celui qui regarde vers l’arrière, vers le passé. C’est exactement ce que l’on fait le soir du réveillon, en se retournant sur l’année passée, tout en voulant faire table rase, oublier ce qui était négatif, aux sons étourdissants des…

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