Pather Panchali
Premier volet de la trilogie d’Apu, « Pather Panchali » a ouvert à Satyajit Ray une carrière internationale.
Tiré d’un roman bengali de B. Bandopadhyay, le récit se déroule dans le Bengale rural des années 1920.
Le brahmane Harihar Roy vit dans la maison de ses ancêtres, délabrée. Ne pouvant gagner assez d’argent pour subvenir aux besoins de sa famille, Harihar part en quête d’un nouveau travail à la ville. Sa femme reste seule pour gérer la famille. Pendant son absence sa fille Durga meurt, un ouragan dévaste la région. À son retour, Harihar décide d’emmener sa famille en ville.
Dès ce premier film, — qui fut tourné faute d’argent sur près de cinq ans —, tout le lyrisme, toute la poésie née au rythme des saisons, accompagné du sitar de Ravi Shankar, force le respect et l’admiration. Pather Panchali reçut à Cannes en 1956 le Prix du Document Humain. Un grand cinéaste était né.
Douleur (faim, résignation) et bonheur (joie et amour) vont de pair dans Pather Panchali. Ce fim est surement le premier vrai chef d’œuvre du cinéma indien ; il contraste et renvoie à sa médiocrité la plus totale, l’exotisme puéril de Bollywood, véritable opium du peuple. Ce film sera suivi de L’Invaincu et du Monde d’Apu.
Avec Karuna Banneriee – Kanu Banerjee – Uma Das Gupta – Subir Banerjee – Chunibala Devi – Musique : Ravi Shankar