Société

Qualité environnementale

Prendre conscience de la dégradation de l’environnement ne suffit pas. Il faut sensibiliser et éduquer à la préservation de la planète et éveiller en soi et autour de soi des sentiments altruistes.

Nous sommes tous plus ou moins concernés par la détérioration de notre environnement. Il ne s’agit pas ici d’analyser les nombreux facteurs qui ont contribué à la situation dans laquelle nous nous trouvons, avec une planète soumise à des changements imprévus et à de nombreuses catastrophes qui nous déconcertent. 
Bien sûr, dans les années et les siècles passés, les gens ne tenaient pas de registres aussi précis qu’aujourd’hui, et il n’était donc pas facile de savoir si les phénomènes qu’ils vivaient s’étaient déjà produits auparavant, ni avec quelle intensité ou quelle fréquence. Aujourd’hui, nous disposons de nombreux moyens et de nombreuses statistiques. Mais les statistiques ne nous aident pas à lutter contre la dégradation de notre environnement. 

La simple connaissance du mal qui nous affecte ne contribue pas à sa guérison

Au contraire, elle altère l’humeur des gens qui sont partagés entre l’indifférence qui préfère ne pas voir pour ne pas sentir, et l’agitation qui peut conduire à l’anxiété, à la peur excessive et à la création de fantasmes incontrôlés. Le changement climatique est néfaste, mais l’égoïsme que nous pouvons observer dans différentes sphères de la société l’est encore plus. 
Il est clair que nous devons tous, chacun à notre mesure et selon nos possibilités, assumer la responsabilité de prendre soin de notre Terre, de promouvoir et de veiller sur nos moyens de production et de survie. 
Cela nécessite une information adéquate et une éducation qui nous permette d’agir en conséquence. Beaucoup de gens ne font rien simplement parce qu’ils ne savent pas ce qu’il faut faire ou comment le faire ; c’est un cas d’ignorance auquel il est possible de remédier. Ce qui nous nuit gravement, c’est le manque de conscience, l’indolence et la corruption dans d’autres cas. 
Parfois, le sentiment d’un désastre inévitable conduit chacun à s’occuper de ses propres intérêts et à rester aveugle aux souffrances des autres.
Cela nous amène à ce que nous considérons comme une approche fondamentale : la qualité environnementale des êtres humains, la santé de nos sentiments, de nos idées et de nos actions. Si chacun essayait de prendre soin de lui-même à l’intérieur et à l’extérieur sur une base individuelle, la situation générale pourrait changer considérablement. 

L’objectif de l’information et de l’éducation

Parfois, l’information est une froide statistique qui n’apporte aucune réponse ; parfois, elle est catastrophiste, éliminant les solutions possibles par la peur ; parfois, elle est manipulée par divers intérêts particuliers et les solutions ne sont que des discours ; très rarement, elle conduit à une réponse appropriée aux circonstances. 
L’éducation devrait être plus complète. C’est très bien d’enseigner comment éviter la pollution, comment résoudre les problèmes existants et comment éviter d’autres problèmes plus graves qui pourraient survenir. C’est très bien de donner des exemples clairs et de les faire connaître par les médias. Mais il nous manque quelque chose de plus grave : l’hygiène morale. 
Il devient de plus en plus nécessaire de promouvoir des sentiments nobles et altruistes, une générosité capable d’embrasser nos voisins, proches et lointains, la connaissance des idées qui ont été les piliers des plus hauts sommets de la civilisation. Le volontariat devrait impliquer le développement de la volonté de manière désintéressée et juste. La compassion et le soutien à ceux qui souffrent devraient nous préoccuper plus que nos propres malheurs, qui ne sont pas toujours aussi grands que nous le pensons lorsque notre psychisme déprimé les fait passer pour des géants.
Nous avons besoin d’une culture qui exalte les valeurs humaines et pas seulement les réactions instinctives et massives, qui débordent parfois dans la cruauté et l’agressivité incontrôlée. 

Nous avons besoin de la qualité humaine pour activer la qualité environnementale

C’est pourquoi nous louons sans réserve ceux qui osent développer de nouvelles formes de survie, en s’adaptant aux besoins réels, ceux qui restaurent les villages abandonnés, ceux qui apprennent à réparer plutôt qu’à produire de nouveaux biens qui ne sont pas toujours à la portée de la bourse des gens. 
Nous sommes émerveillés par la créativité et l’imagination de ceux qui, au lieu de s’abandonner au désespoir, donnent naissance à de nouvelles pousses, non seulement sur la terre, mais aussi dans le cœur des hommes. 
Nous saluons ceux qui se donnent sans réserve à leur vocation d’éducateur, qui s’occupent des nécessiteux, ceux qui enseignent avec le cœur, qui se sacrifient pour soigner les malades, qui soutiennent ceux qui n’ont pas d’espoir et qui peuvent les ranimer avec des mots sincères et des gestes de soutien altruiste. 
Nous sommes convaincus qu’une saine philosophie de la vie, des intentions valables de faire le bien sur la base de bons sentiments et d’idées moralement raffinées, pourront nous donner le courage indispensable pour affronter les difficultés qui sont aujourd’hui difficilement réparables et pour éviter de plus grands problèmes qui dépendent de nous. 

Nous devons être capables de vivre ensemble dans l’harmonie et l’unité. Le reste viendra naturellement.

Texte traduit extrait de l’Anuario 2023 (bilan annuel des activités réalisées dans le monde par les écoles de philosophie de Nouvelle Acropole, dans le domaine de la culture, philosophie et volontariat)
https://issuu.com/oinaes/docs/anuario_na_2023
N.D.L.R. Le chapeau a été rajouté par la rédaction
Délia STEINBERG GUZMAN
Présidente d’honneur de l’organisation internationale Nouvelle Acropole
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La revue Acropole est le journal d’information de Nouvelle Acropole

Délia STEINGERG GUZMAN

Présidente d’honneur de l’organisation internationale Nouvelle Acropole

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