Stop à l’invasion des lapins en Australie !
Comment réduire de façon drastique la surpopulation de lapins de garenne en Australie ? Le gouvernement emploie les grands moyens : répandre la souche d’un virus hautement virulent.
Deux cents millions de lapins de garenne, descendants de quelques spécimens importés en 1859 par des colons britanniques, ont envahi l’Australie. Comme ils se reproduisent rapidement — n’étant pas menacés par des prédateurs — et qu’ils causent un désastre écologique équivalent à 140 millions d’euros par an sur les terres agricoles, le gouvernement australien a employé les grands moyens : répandre la souche d’un virus hautement virulent pour décimer l’espèce. Cette souche de la maladie hémorragique du lapin (appelée RHDV1 K5), importée de Corée du Sud, est capable de tuer un lapin en 48 heures. Elle reste infectieuse trois mois à température ambiante et peut être exportée par des insectes, des végétaux ou des vêtements sur lesquels elle se serait fixée.
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), la maladie, hautement contagieuse pourrait tuer jusqu’à 90 % des lapins.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement australien utilise ce genre de mesure. En 1995 cette mesure a déjà été mis en place avec une souche moins virulente.
L’Espagne — qui aurait bien récupéré quelques lapins pour ne pas voir disparaître de leur pays leurs prédateurs, à savoir leur lynx pardelle et leur aigle ibérique — et la France, s’inquiètent de cette mesure radicale et dangereuse car le virus commence à s’exporter hors des frontières australiennes et le risque serait de contaminer les animaux prédateurs qui se nourrissent de lapins. De plus le virus risque de muter et de s’attaquer à des lapins domestiques.
Espérons qu’en Australie le résultat de l’épidémie ne sera pas pire que la pullulation.
Tiré de la revue Sciences et avenir de Juin 2017
Lire sur Internet
https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/l-australie-libere-un-virus-particulierement-dangereux-pour-reduire-le-nombre-de-lapins_113419
https://lesmoutonsenrages.fr/2017/06/12/laustralie-libere-un-virus-particulierement-dangereux-pour-reduire-le-nombre-de-lapins/
https://www.lci.fr/sciences/l-australie-a-t-elle-libere-un-virus-rhd-trop-contagieux-en-voulant-reduire-le-nombre-de-lapins-sur-son-territoire-2055130.html
par Michèle MORIZE
À lire :
Guide de la faune et de la flore biblique
par Jean ÉMERIAU
Éditions Desclée De Brower, 2013, 328 pages, 26,90 €
Jean Emériau, spécialiste de la Terre sainte, passe en revue cent cinquante espèces vivantes, animales ou végétales, ainsi qu’une dizaine de substances minérales. Chacune d’elle fait l’objet d’un chapitre donnant ses noms en hébreu, en grec et en latin, analysant son utilisation dans la Bible, citant un passage de l’Écriture, d’un auteur ancien, grec ou latin, historien ou naturaliste. Un glossaire, quatre tableaux, sept cartes et des index complètent cet ouvrage qui se présente comme un guide. Une invitation à contempler intelligemment la nature, à la respecter, à s’en émerveiller, à y déchiffrer la « patte » délicate du grand Jardinier et à en recevoir des leçons de vie… Cultiver son jardin, c’est apprendre à bien vivre et donc à bien mourir.
Éloge des mangeurs d’hommes
Loups, ours, requins… sauvons-les !
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Dans cet essai teinté d’humour noir, l’auteur ne milite pas seulement pour ces créatures magnifiques mais aussi pour la préservation des mythes et des légendes qu’elles ont inspirés. En perdant ces espèces, nous perdrions, en vérité, des pans entiers de notre histoire et de notre culture, c’est-à-dire de notre humanité même. Par un passionné de nature et d’environnement, directeur littéraire, écrivain, journaliste, naturaliste et scénariste, collaborateur de Jacques-Yves Cousteau.
Zoopolis
Une théorie politique des droits des animaux
Par Will KYMLICKA et Sue DONALDSON
Alma Éditeur, 2016, 404 pages, 25,90 €
Cet ouvrage expose la troisième étape de la philosophie sur l’animalité. C’est la politisation de la question animale pour exprimer les obligations concrètes que les hommes ont à leur égard. Les auteurs proposent trois catégories d’animaux : domestiques, sauvages et liminaires donc trois modèles de vivre ensemble : la citoyenneté, la souveraineté et le statut de résident. C’est la reconnaissance d’individus vulnérables qui est appliquée aux animaux ! La postface de Corine Pelluchon, professeur de philosophie à l’université de Marne-La-Vallée, participe à la compréhension de cette théorie.